Doin AnKyo
Le Shiatsu puise son origine d’un art de la Chine ancienne appelé do-in-ankyo. Ce que l’on considérait comme les aspects yin et yang du do-in-ankyo à évolué vers le chi gong et l’amma (massage moderne). Le do-in se défini par une série d’exercices qui stimule l’énergie vitale et la fait circuler dans le corps. L’ankio, la méthode utilisée pour faire circuler le Ki (énergie vitale), à l’aide de thérapies manuelles, de pressions et de manipulations. Le do-in était à la base une combinaison du yoga de l’Inde et du taöisme. Éventuellement, le do-in s’est transformé en trois disciplines : méditation, exercices pour augmenter le Ki (énergie vitale) et arts martiaux. Les différentes pratiques de la Médecine Orientale, incluant la moxibution et l’acupuncture, puisent leurs origines dans la philosophie et la pratique du do-in-ankyo.
Les débuts du Shiatsu
L’utilisation du terme Shiatsu a vu ses débuts pendant la période Taisho (1912-1925). Les praticiens de cette époque cherchaient à faire revivre l’essence et l’efficacité de la thérapie manuelle et ses bienfaits pour le corps et l’esprit. Ils utilisaient surtout la méthode de pression de l’amma, mais, pour être plus efficaces, ils avaient aussi recours à d’autres méthodes, telle la psychothérapie. En 1919, après la parution du livre « Shiatsu Ho » (méthode de Shiatsu) cette forme de traitement fut appelé Shiatsu. Plus tard, Tokujiro Namikoshi, auteur du meilleur vendeur national « Do it Yourself, 3 Minute Shiatsu », popularisa le Shiatsu avec ses nombreuses apparitions à la télévision et son slogan « tout ce que vous avez à faire est d’appliquer une pression ». L’efficacité du Shiatsu comme méthode de traitement médical déclina.
Le Zen Shiatsu de Masunaga
Shizuto Masunaga est né d’une famille de praticiens en Shiatsu. Après avoir étudié la psychologie à l’université, il se consacra au Shiatsu. Tout en poursuivant ses lectures de textes classiques, il débuta ses recherches pratiques et cliniques sur les méridiens et le Shiatsu. Masunaga se distinguait des autres chercheurs sur les méridiens. Pendant que certains essayaient d’adapter les points et les méridiens de l’acupuncture à la pratique clinique du Shiatsu, Masunaga s’appuyait sur les données qu’il observait, à partir des réactions de patients aux traitements cliniques. Sa compréhension des textes classiques provenait toujours de sa pratique clinique. Le Maître Masunaga établit la première méthode de Shiatsu basé sur 12 méridiens à travers le corps et la première méthode de diagnostic en palpant l’estomac (le hara). Ses autres contributions comprennent le développent d’une méthode de pression stable et continue en utilisant les coudes et les genoux pour éviter les blessures aux pouces. (Jusqu’à ce jour, le Shiatsu se pratiquait avec les pouces seulement et les blessures étaient fréquentes). Sa méthode permet aussi aux praticiens de reconnaître les méridiens au moyen de l’empathie (la seule façon de reconnaître les méridiens).
La création du Tao Shiatsu
Toute forme de guérison doit évoluer et s’adapter aux besoins de l’humain qui changent continuellement. La venue du 21ieme siècle confirme l’évidence que le Shiatsu avait besoin d’une transformation révolutionnaire. Les méridiens chez l’humain ne répondaient plus de la même façon qu’au temps du Maître Masunaga. Depuis le milieu des années 80, le jaki (toxines dans le ki) chez l’humain se logeait plus profondément dans le corps. Par conséquent, les 12 méridiens et les méthodes développées par le Maître Masunaga ne suffisaient plus, en elle-même, pour traiter les patients.
Ryoku Endo, fondateur de Tao Shiatsu, à étudié le Shiatsu sous le Maître Masunaga. Ses recherches cliniques, qui s’étendent sur plusieurs années, lui ont permis de découvrir des méridiens qui jusque là étaient insoupçonnés. Basé sur cette découverte, il a développé une nouvelle méthode de traitement et d’enseignement unique, la méthode Ki. En se conformant sincèrement au curriculum des « Cinq Éléments du Tao Shiatsu » tous peuvent apprendre à donner un traitement efficace. Les techniques du Tao Shiatsu offrent des traitements bénéfiques pour la santé et permettent au praticiens d’être efficaces, sans épuisement physique. Nous vivons la naissance d’une thérapie manuelle qui répond aux besoins d’aujourd’hui et qui, parallèlement, fait renaître les techniques anciennes du do-in-ankyo, techniques qui sont à la base de la Médecine Orientale.
